FAQ

Je suis consommateur

Suite à une demande des consommateurs calédoniens voulant plus de transparence et de garantie de la part des producteurs et des collectivités, et des professionnels souhaitant valoriser leurs productions, les signes de qualité ont vu le jour. L’ensemble des partenaires institutionnels (État, Nouvelle-Calédonie, Provinces) avec la collaboration des Chambres consulaires et des consommateurs, sous la coordination de l’Agence rurale, a mis en place en 2010 un processus permettant de reconnaître et de contrôler des Signes d’identification de la qualité et de l’origine (SiQO) pour les produits agricoles, agroalimentaires et les produits de la mer en Nouvelle-Calédonie. Ce n’est qu’en 2017 que la loi du Pays a été créée et a officialisé la démarche. Les SiQO sont des labels de qualité purement calédoniens.

La démarche des signes de qualité est assez récente ; il est possible de trouver de multiples produits certifiés sur le marché : fruits et légumes, poisson, poulet, œufs… Néanmoins à ce jour, certains produits n’ont pas encore de certification. L’envie des producteurs ou la demande des consommateurs permettra peut-être de multiplier les nouvelles démarches. 

Tout comme les autres produits locaux, il ne faut pas oublier qu’il existe une saisonnalité de production, il est donc possible qu’à un certain moment, certains produits ne soient pas disponibles sur les étals. 

Soyez patients !

Non, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les produits certifiés de Nouvelle-Calédonie ne sont pas plus chers que les produits équivalents sur le marché. Les fruit et légumes Agriculture responsable sont au même prix que des produits conventionnels, tout comme les poissons Pêche responsable ou les poulets fermiers (même prix que des poulets élevés en extérieur).  

Aucun signe n’existait en Nouvelle-Calédonie. En revanche, il y a les signes européens sur lesquels il est tout à fait possible de certifier nos exploitations/produits en Nouvelle-Calédonie. 

Toutefois, lorsque nous avons travaillé sur ce dossier à l’origine, la Nouvelle-Calédonie s’était déjà engagée sur la voie de Bio Pasifika pour son agriculture biologique. Ce signe est plus adapté que l’européen au contexte océanien et à l’agriculture dite « traditionnelle ». Nous avons donc capitalisé sur ce travail pour poursuivre dans la voie des SiQO locaux. En outre, certifier les exploitations calédoniennes sur les signes européens posait un souci d’ordre financier car il n’existe pas d’organismes de certification accrédités à cet effet en Nouvelle-Calédonie. Il aurait donc fallu faire venir un organisme de certification pour chaque exploitation candidate à un SiQO européen… qui allait payer ?

Nous avons donc développé notre propre processus de valorisation de nos produits agricoles, halieutiques et forestiers en Nouvelle-Calédonie, au travers de textes locaux venant compléter le code agricole et pastoral de Nouvelle-Calédonie.

Là encore, nous nous sommes inspirés de ce qui s’est fait en Europe en ajoutant toutefois 3 SiQO : Agriculture responsable, Agriculture intégrée et Pêche responsable pour répondre à la demande des producteurs et des institutions de Nouvelle-Calédonie. Nous avons regroupé AOC/IGP/STG dans « Certifié authentique ».

Non, mis à part Bio Pasifika qui est un label régional, reconnu et utilisable sur l’ensemble du Pacifique. Les autres ne sont reconnus qu’en Nouvelle-Calédonie, néanmoins, il n’est pas impossible d’expliquer la démarche et de montrer les cahiers des charges pour des produits vendus à l’étranger.

La Nouvelle-Calédonie, lors de la création des signes de qualité, s’est basée sur les labels de métropole et a ouvert la porte à différents signes. Ils deviennent actifs dès le moment où un groupement de producteurs décide de créer un cahier des charges. À ce jour, 2 signes ne sont pas actifs : Agriculture intégrée, qui pourrait entraîner des confusions avec d’autres labels, et Qualité supérieure, à cause de l’absence de laboratoire organoleptique sur notre territoire. 

Les produits certifiés sont identifiables à l’aide de logos ou de mentions protégées : biologique, poulet fermier, poulet élevé en plein air… Ces mentions sont utilisables uniquement par les producteurs certifiés. La présence d’emballage sur le produit facilite donc l’identification du produit grâce à l’apposition du signe. À l’inverse, pour les produits en vrac ou à la découpe, c’est au bon vouloir des magasins de l’indiquer. 

En cas de doute, la liste des producteurs certifiés est visible sur ce site 

Différentes enseignes vendent des produits sous signe de qualité. Vous pouvez trouver ces informations sur la Webapp ou le site de la Chambre d’agriculture dans la rubrique « Où trouver des produits certifiés /labellisés ? ». Cette carte n’est pas exhaustive, donc n’hésitez pas à nous indiquer toute nouvelle enseigne sur votre commune qui vendrait des produits labellisés. 

La politique de signes, définie par la loi du Pays du 16 février 2017, propose ainsi un dispositif de certification qui s’assure de la conformité des producteurs envers le cahier des charges. En effet, la certification est remise en question tous les 3 ans et le producteur est contrôlé régulièrement durant cette période. La certification est donnée suite à l’évaluation des contrôles par un comité qui regroupe des experts, consommateurs et professionnels. En cas d’observation d’un manquement aux exigences, le contrôleur est informé et des décisions sont prises, pouvant aller jusqu’au retrait de la certification.

Pour connaître les garanties de chaque signe, vous pouvez lire les différents cahiers des charges sur le site signesdequalite.nc (partie téléchargement)

Choisir les produits labellisés, c’est faire le choix de soutenir les producteurs locaux qui s’engagent dans une démarche de qualité dans leur mode de production. C’est donc acheter des produits qui ont été conçus en suivant un cahier des charges précis. C’est aussi, bien sûr, l’assurance d’une démarche officielle, qui s’assure que le cahier des charges soit respecté par des contrôles réguliers.

Non, nous ne pouvons pas dire aujourd’hui que les signes de qualité sont meilleurs pour la santé. Néanmoins, les signes de qualité environnementaux prônent une agriculture utilisant moins de produits chimiques de synthèse, dont les pesticides. Il y a donc moins de résidus dans les denrées alimentaires. 

De plus, selon plusieurs études de CIWF, les produits qui proviennent d’élevages où le bien-être animal est pris en compte contiennent des taux plus élevés de nutriments essentiels (oméga 3 et antioxydant) et moins de matières grasses, les produits sont plus savoureux et plus tendres. Ceci sera à confirmer avec les résultats de l’étude demandée par la Commission européenne à ce sujet.

Mis à part pour le label Bio Pasifika, lors de l’homologation d’un cahier des charges, il est demandé au groupement de producteurs de comparer leur proposition avec le « niveau standard » présent sur le territoire et avec une autre démarche comparable dans un autre pays. Ce travail permet de s’assurer que la proposition est au-dessus de la réglementation et qu’elle est cohérente avec d’autres démarches. La proposition est également analysée par différents experts. 

Ces différentes validations permettent de garantir que le produit qui sera proposé avec le cahier des charges en question sera au-dessus d’un standard et qu’il répond bien à l’objectif du signe qui peut être la préservation de l’environnement, le bien-être animal, la prise en compte des conditions de travail, l’hygiène et la traçabilité… Une fois le cahier des charges finalisé, il est évalué au sein de l’organisme de gestion, qui comprend les partenaires institutionnels et les consommateurs, qui donne son avis au gouvernement pour l’homologation officielle.

À l’exception de Bio Pasifika, le producteur est contrôlé au moins 5 fois en 3 ans pour s’assurer qu’il respecte le cahier des charges. De plus, grâce à l’ensemble des documents qui lui sont demandés, il est possible de repérer s’il y a des écarts. Dans le cadre du label Bio Pasifika, le producteur a un contrôle tous les 18 mois par un agriculteur labellisé et un consommateur adhérent à Bio Calédonia.

Je suis producteur

Oui, il n’existe pas de taille limite d’exploitation pour obtenir un label, tout agriculteur ou tout pêcheur commercialisant des produits peut prétendre à la certification de son choix. 

En fonction de votre mode de production, la préparation à la certification est plus ou moins longue. Regardez le plan de contrôle du signe de qualité qui vous intéresse pour savoir où vous vous situez. Une personne de l’ODG en charge du signe vous aidera à entrer en conformité. 

C’est vous qui choisissez la certification qui vous intéresse. S’il n’existe pas de cahier des charges pour la filière que vous souhaitez valoriser et que vous faites partie d’un groupement de producteurs voulant mettre en avant vos pratiques, lisez le paragraphe Création d’un nouveau cahier des charges ou contactez le pôle d’animation des ODG.

Pour les labels purement calédoniens, le choix a été fait de faire des contrôles par un organisme de contrôle indépendant et agréé par le gouvernement ; on parle de certification par tiers. À l’inverse, pour le label Bio Pasifika, la labellisation se fait par SPG (Système participatif de garantie). Le contrôle est réalisé par deux membres volontaires de l’association : un producteur et un consommateur choisi au hasard dans la liste des personnes ayant eu la formation de contrôleur.

Mis à part pour le label Bio Pasifika, il n’existe plus d’aide pour décrocher un SiQO. L’agriculteur devra payer une partie des audits du contrôleur officiel.

Tout agriculteur voulant mettre en avant ses bonnes pratiques et répondre aux attentes des consommateurs vis-à-vis de la traçabilité et de la transparence de ces pratiques peut se faire certifier. Pour obtenir sa certification, l’agriculteur devra répondre à l’ensemble des exigences du cahier des charges et accepter d’ouvrir ses portes régulièrement pour être contrôlé.   

Que faire si je veux entrer dans la démarche de certification ?

Vous pouvez commencer par lire le cahier des charges sur ce site dans les pages spécifiques à chaque signe ou le plan de contrôle et ensuite contacter la structure qui gère le signe de qualité.


Quand peut-on apposer un logo ? 

production-certifié

Pour être certifiés, les producteurs ont l’obligation de respecter un cahier des charges et d’ouvrir leur porte à de multiples contrôles. Pour les signes hors Bio Pasifika, pendant la durée de la certification, c’est-à-dire 3 ans, plusieurs contrôles ont lieu pour s’assurer que le producteur respecte ses engagements. En cas d’observation de manquement, la certification peut lui être retirée à tout moment. 

Les agriculteurs sont contrôlés au minimum 5 fois en 3 ans. Le contrôleur officiel issu d’un organisme indépendant agréé par le gouvernement est désigné pour faire le suivi des producteurs tous les 18 mois. Cette personne apporte une certaine neutralité et du recul sur les dossiers. De plus, les ODG réalisent au minimum une fois par an un audit interne de tous les producteurs. La multitude de ces contrôles assure une garantie sur le respect du cahier des charges par le producteur.     

La certification n’est pas donnée par l’organisme de contrôle mais par le comité de certification qui comprend des producteurs, des experts et des consommateurs. C’est cette instance qui, à partir des rapports d’audit, statue sur l’obtention de la certification.

Oui. La certification dure 3 ans, néanmoins, les 5 contrôles permettent d’évaluer la conformité au cahier des charges et en cas de non-conformité, des mesures sont prises. En fonction de la gravité, une sanction est prise, allant du simple avertissement avec contrôle de la mise en conformité au retrait de la certification. En cas de suspicion de non-respect du cahier des charges, des contrôles supplémentaires peuvent avoir lieu.  

Mises à part celle de Bio Pasifika, les visites réalisées par le contrôleur officiel sont payantes. Le gouvernement en prend en charge une partie mais le reste est à la charge du producteur.